Rythm & Blues, Conférence au colloque de l’Institut Universitaire de France, Montpellier, 18-20 mai 2015

ryhtmeJe participe à partir de demain au colloque annuel de l’Institut Universitaire de France. Celui-ci se tiendra à Montpellier et sera consacré au rythme. Je suis invité à donner une conférence consacrée à l’analyse du cycle économique, conférence que j’ai intitulée Rythm & Blues. On peut trouver tous les détails sur la conférence ici. Le comité organisateur est le suivant:

  • Isabelle Augé (promotion 2011, Université Paul Valéry)
  • Benoît Bardy (promotion 2012, Université de Montpellier)
  • Simone Dalla-Bella (promotion 2012, Université de Montpellier)
  • Pascale Idoux (promotion 2013, Université de Montpellier)
  • Walter Kob (promotion 2010, Université de Montpellier)
  • Guillaume Maurin (promotion 2013, Université de Montpellier)
  • Doyle McKey (promotion 2011, Université de Montpellier)
  • Bénédicte Louvat-Molozay (promotion 2010, Université Paul Valéry)
  • Nicolas Nègre (promotion 2013, Université de Montpellier)
  • Jamal Tazi (promotion 2010, Université de Montpellier)
  • Marc Willinger (promotion 2009, Université de Montpellier)
  • Lieu

Et voici une introduction au colloque:

Le rythme est une caractéristique omniprésente dans la nature humaine et un des aspects les plus fascinants de notre environnement. Lorsque des événements, sur des échelles temporelles les plus variées, qui vont de la milliseconde à plusieurs années, se structurent dans le temps selon un ordre établi, on parle généralement de « rythme ». Ce concept, toutefois, n’est pas limité à la dimension du temps. On parle aussi de « rythme » lorsqu’on admire l’équilibre des formes dans une peinture ou dans la solidité d’un objet architectonique. 

Le rythme naît de la structure même de la matière et de l’univers. Loin d’être inertes, les atomes et molécules vibrent et oscillent. L’univers est agité de quantité de mouvements périodiques, rotations et révolutions, engendrés par les lois de la gravité. Dans le monde biologique, plantes et animaux vivent au rythme des saisons, au rythme du jour et de la nuit. La physiologie des organismes vivants s’est adaptée à ces rythmes. Le rythme circadien régule l’activité et la biologie des organismes. L’homme est également affecté par ces rythmes et en même temps fabrique ses propres rythmes. C’est dans l’art que ces rythmes jouent un rôle primordial dans la communication entre les hommes. Dans la poésie, dans le théâtre, dans la musique, dans la peinture. Les sociétés humaines semblent agitées d’un grand nombre de rythmes. On retrouve dans l’histoire des civilisations des successions d’événements répétés. De même, l’évolution des marchés financiers semble comporter des rythmes cycliques de différentes périodes. Et bien que les calendriers aient été construits pour s’harmoniser avec les rythmes naturels, certaines unités de temps, comme les semaines, ne les suivent pas. Pareillement pour les rythmes scolaires qui sont un sujet d’actualité important. 

Ce colloque se focalise sur la notion de rythme à travers plusieurs disciplines et champs d’études, de l’histoire et du droit jusqu’à la génétique et aux sciences du cerveau. Le dénominateur commun est souvent l’existence d’une une plusieurs périodicités dans l’observation d’événements. Le rôle de l’approche scientifique au rythme, soit-il objectif ou subjectif, est d’explorer et décoder les règles qui le disciplinent, pour ensuite le manipuler, le contrôler, le prédire, l’imiter ou le reproduire.

Lancement des Ateliers interdisciplinaires “Regards Croisés”

Sans titreJ’organise cette année avec mon collègue de l’IUF Rinaldo Poli (et avec les conseils de Corinne Bonnet) une série de quatre demi-journées interdisciplinaires ouverte au doctorants de l’université de Toulouse. Ci-dessous objectif et programme de ces journées:

La Couleur

Méthodes, pratiques, outils et objets scientifiques en dialogue

L’ONU a proclamé 2015 « Année Internationale de la Lumière et des Techniques utilisant la Lumière ». Pour nous insérer dans cet événement, tout en nous en démarquant quelque peu, nous avons retenu comme thématique pour l’année universitaire 2014‐15 «La couleur ». Dans son Traité des couleurs, en 1810, Goethe privilégie une approche physiologique et subjective des couleurs face au discours matérialiste de Newton. Pour Goethe, la couleur n’existe que dans le regard de celui qui l’observe, bref dans la perception. Au XXe siècle, d’autres débats se sont développés autour du caractère universel ou non de la terminologie (les basic color terms) relative aux couleurs, tandis que les travaux de Michel Pastoureau révélaient que les couleurs ont une histoire, tout comme l’ombre en a une. La couleur, c’est tout à la fois une matière, une fraction de lumière, une sensation ou perception, des mots, un concept, un outil, une symbolique, un imaginaire. Artistes ou chimistes, historiens ou cognitivistes, (astro)physiciens ou anthropologues travaillent avec la couleur, ses nuances, sa diffusion, son spectre, sa réfraction, son altération, sa mesure, son apprentissage et sa reconnaissance… bref une multitude de questions et d’usages qu’il est intéressant de connaître et de comparer.

Comme les années précédentes, des spécialistes de toutes disciplines confronteront leurs pratiques scientifiques en utilisant comme fil conducteur la question de la couleur. Les Ateliers prendront la forme de 4 demi‐journées (14h–18h) réparties sur l’année universitaire et ouvertes à 40 doctorants de toutes les Écoles doctorales du site. Au cours de chaque séance, trois spécialistes de disciplines variées présenteront chacun un dossier de recherche illustrant la thématique, en veillant à être accessibles aux doctorants de tous horizons et à favoriser le débat. Les échanges qui feront suite auront en effet une visée interdisciplinaire et comparatiste. 􏰀

 

PROGRAMME 2014‐2015
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Séance 1 : mardi 4 novembre 2014, 14h – 18h (LCC, Salle Gallais)

1) Jean-Pierre Launay, UPS Toulouse (Généralités. Perception et reproduction des couleurs)

« La vision des couleurs »

2) Jean-Michel Hupé (Sciences cognitives, psychologie)

« La construction de la perception des couleurs par le cerveau: quelques principes »

3) Philippe Ragel (Cinéma)

« Vert paradis et ocres mélancoliques : de quelques couleurs persanes dans le cinéma d’Abbas Kiarostami »

Séance 2 : mardi 16 décembre 2014, 14h – 18h (CEMES, Auditorium)

1) Michel Verdaguer UPMC Paris (Chimie)

« Chimie(s), Lumière(s) et Couleur(s) avec expériences »

2) Francis Kramartz (Droit-économie)

« En France, les noirs n’ont pas de couleur »

3) Gérard Tiné (Architecture)

« La couleur, matériau d’architecture »

Séance 3 : mardi 3 février 2015, 14h – 18h (UT1, Manufacture des Tabacs, Bâtiment S, Salle MS001)

1) Mai DINH, UPS Toulouse (Physique)

« La couleur en physique: du bleu du ciel au rouge des vitraux »

2) Adeline Grand-Clément (Histoire)

« L’arc-en-ciel pourpre : les couleurs des Grecs anciens, ou comment faire mentir Newton »

3) Martin Giurfa (Biologie, Ethologie)

« Composantes cognitives de la vision des couleurs chez les abeilles »

Séance 4 : mardi 24 mars 2015, 14h – 18h (UT2 Mirail, Maison de la Recherche, salle D 31)

1) Nicolas Trotignon (Mathématiques)

« Coloration des graphes »

2) Michel Lehmann (Musique)

« Usages et signifiance de la couleur dans la culture musicale occidentale à l’époque moderne: la question stylistique des synesthésies »

3) Jean-Louis Arné (Médecine)
« Exploration clinique de la perception des couleurs et pathologie de la vision colorée »

“La vérité” : Journées Scientifiques annuelles de l’IUF, 2, 3 et 4 avril 2013, Toulouse

veriteLes journées scientifiques annuelles de l’Institut Universitaire de France se tiendront à Toulouse, Hôtel Dieu, du 2 au 4 avril. Je participe (très modestement) au comité d’organisation de ces journées, avec A. Blanchard, C. Bonnet, P. Brousset, S. Capponi, P.M. Dinh, K. Duvignau, P.-E. Gleizes, O. Guerrier, P. Monsan, R. Poli, B. Rogé, E. Suraud, et S. Vauclair.

Le programme de la manifestation se trouve sur le site de l’IUF: http://iuf.amue.fr/wp-content/uploads/2013/03/prog-iuf-bonnet.pdf

Pour reprendre le texte de présentation de la conférence:

“Définir la vérité est chose ardue et engage des notions elles-mêmes complexes, comme celles de réalité, preuve, perception, représentation, expérience, fiabilité, objectivité, et encore erreur, mensonge, leurre, fiction…La vérité n’est en tout cas pas toujours saisie comme un absolu. Les échanges pluridisciplinaires que le colloque a pour vocation de susciter reposent sur un double postulat : la vérité a une étoffe historique

et elle constitue un objet pluriel et changeant
que chaque discipline appréhende selon des modalités et des pratiques différentes. Philosophie, théologie, droit, éthique, histoire, littérature, mathématiques, physique, biologie, sciences de l’homme, du social, du vivant, sciences fondamentales ou appliquées ont toutes un horizon de vérité. Celui-ci constitue
un point d’observation intéressant pour analyser les évolutions (ou révolutions) scientifiques dans la mesure où la conception même que l’on se fait de la vérité, ou que l’on
vise, est un agent important de mutation des pratiques scientifiques, des concepts et de leurs champs d’application. Si aux yeux de la société,
la vérité est une sorte de marque de fabrique de
la science en général, on s’attachera à diffracter cette image d’Epinal en explorant la perception et la représentation de la vérité, sa transmission et sa réfutation dans tous les secteurs de la vie intellectuelle et créative, par le biais d’un ample dialogue transdisciplinaire. ”